France, le retour
On trouve une tonne d’information vantant l’expatriation au Québec, largement soutenue par le gouvernement du Québec lui-même qui invite les jeunes français, à grand renfort de publicité et de réunions d’informations, à franchir l’Atlantique pour gagner la terre promise, l’eldorado, bref, le pays où tout est tellement plus facile, tellement mieux, tellement tout…
Mais pour le retour au pays, que ce soit après 6 mois ou après 10 ans, il n’y a rien ou presque : une page sur le site web du Consulat de France à Montréal qui explique les démarches administratives qui nous attendent, des proches qui nous disent que la France est bien malade, des appartements au loyer prohibitif accessible seulement si on justifie d’un travail longue durée, et son courage à deux mains.
Un expatrié (francophone) est accueilli les bras ouverts au Québec (il faut sauver la langue...) : une semaine d’information est offerte aux arrivants par le Ministère de l’Immigration, ce qui fait gagner 6 mois dans la connaissance et l’intégration au pays. Il y a aussi le parrainage de l’Union française, où un ancien prend en charge un petit nouveau… C’est sans compter toutes les structures mises en place pour la recherche d’emploi : Office des migrations internationales, Agence montréalaise pour l’emploi, etc. Il y a aussi Objectif Québec, association de réseautage professionnel, organisant aussi des sorties culturelles et sportives. Bien des choses sont offertes au français qui désire s’installer au Québec et en particulier à Montréal.
Quand il s’agit de rentrer chez soi, dans le pays qui nous a vu naître et grandir, c’est bien autre chose qui nous attend. Ce qui nous attend, c’est l’ANPE (Pole Emploi depuis peu), la galère de l’administration française (s’y ancrer à nouveau n’est pas chose aisée), la nouvelle monnaie (l’Euro), un pays qui a évolué sans nous et nous qui avons vieilli sans lui.
Non, rentrer chez soi n’est pas facile et il faut peut-être mettre encore plus d’énergie que pour partir. C’est comme une nouvelle expatriation en fait, mais là, le pays à conquérir, c’est le sien.
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Léonard Cohen en concert en France

- à Nantes le 6 juillet
- à Paris-Bercy le 9 juillet
- à Toulouse le 11 juillet.
Je joins un article qui explique les raisons de sont retour sur scène, avec un extrait de concert.
Un grand chanteur canadien, né à Montréal en 1934, que j'écoute en ce moment même.
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Les tongs et les gougounes

Surprise! Elles sont toutes en tongs
Les parisiennes, cet été.
Il fait 30 degrés
Et pour la première fois
Sur les pavés de Paris, je vois
Dans beaucoup de pieds, des tongs.
La gougoune, ainsi qu’on l’appelle là-bas,
Est la sandale préférée des québécois.
De juin à septembre, les pieds,
Revanche de l’hiver, sont dénudés
Tous sont atteints de gougoumania
Les hommes comme les nanas.
Quand je suis rentrée au pays
J’avais parmi mes habits,
Mes gougounes préférées.
Ainsi que je fis durant ces 8 années
Je ne les quitte pas au-dessus de 25 degrés.
Mes gougounes sont devenues des tongs
Mais si j’étais ailleurs sur cette planète
Elles s’appelleraient des claquettes
Ou encore des flip-flops
(Mais cette rime fait un flop…!)
Sachez que, dans tous les cas, les tongs
Ne supportent pas le port de chaussettes.
Gougoune (Qc) ou tongue (Fr) ou claquettes/savates (France d’outre-mer) ou flip-flop (en anglais) : sandale à deux brides dont le point d’attache sur le devant de la semelle se trouve entre le gros et le deuxième orteil (source : Wiktionnaire).
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Festival international de jazz de Montréal

Le Festival international
de jazz de Montréal
a commencé hier
(30 juin au 12 juillet 2009).
Il fête son
30 ème anniversaire.
Un événement
incontournable.
Jetez un oeil
sur le site officiel.
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Les magasins de sport
Les magasins de sport en France sont des grandes surfaces « cheap » dans lesquels on est servi au lance-pierre. Je n’en nommerai aucun. Mal arrangés, bruyants, éclairés aux néons, avec un sens du service déplorable, voire nul. Les vêtements traînent partout et les employés semblent avoir oublié qu’ils doivent être au service des clients… Les conseils sont inexistants. J’ai acquiescé en m'efforçant d'être polie «Ha ben oui, bien sûr!» à un «conseil» qui n’avait tout simplement aucun sens.
Je regrette les petits magasins de sport de Montréal, bien tenus, agréables, où on est accueilli comme des rois. De plus, les articles y sont superbes. (Le choix dépasse largement les vêtements purement sportifs : on y trouve des t-shirts, chemisiers, jupes et autres vêtements décontractés et confortables pour la ville). Les employés sont sélectionnés pour le goût et leur connaissance des activités sportives. Ils connaissent les articles qu’ils vendent. Ils aiment le contact avec les clients et sont à leur service.
Un petit stage des employés de magasins français en Amérique du nord ne ferait de mal à personne…
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Le temps d’une journée
Le matin.
Puis : Bonjour!
Tout le reste de la journée,
Et encore : Bonjour!
Pour se quitter.
En France, on dit : Bonjour!
Le matin jusqu'à la fin de l’après-midi.
Puis on dit : Bonsoir!
Le soir.
Au Québec, on dit : À tantôt!
Pour dire : À tout à l’heure!
En France, dans certaines régions,
On dit : À tantôt!
Mais ça veut dire : À cet après-midi!
Au Québec, on déjeune, on dîne, puis on soupe.
En France, on petit-déjeune, on déjeune, puis on dîne.
On soupe au Québec bien plus tôt qu’on dîne en France.
Au Québec, 8 heures, c’est au choix le matin ou le soir.
En France, 8 heures, c’est le matin. Le soir, c’est 20h00.
Au Québec, on se dit aussi : Allo! Et puis Bye!
A l'anglaise...
En France, on se dit aussi : Salut! Et puis A plus! ou Ciao!,
A l'italienne...
Alors, moi, je vous dis Ciao-bye!
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Le RER et le REER
Mon premier vous emmène aussi loin que vous le souhaitez.
Mon deuxième peut vous mener, bien plus tard, quelque part.
Mon premier s'attrape dans une gare.
Mon second s'ouvre chez le banquier.
Mon premier est presque toujours bondé
Tandis que mon second n'est jamais assez plein.
Mon premier et mon deuxième ne mangent pas du même pain:
L’un aime les petits tickets
Tandis que l’autre préfère les gros billets.
Mon premier ouvre ses portes à tous, tous les jours et à toutes les gares
Alors qu'il faut mériter mon second puis être patient avant de profiter de son bien.
Mon tout est l'association de deux acronymes qui n'ont de commun que leurs lettres et leur sonorité :
RER (prononcer chaque lettre) = Réseau express régional
REER (prononcer réaire) = régime enregistré d’épargne-retraite
Le RER est un train francilien (Paris et banlieue) et le REER, un placement financier bien connu des québécois, pour assurer leur retraite.
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Montréal a perdu le nord

Voici une caractéristique originale de Montréal : les plans et cartes de la ville de Montréal ne sont pas tout à fait justes, puisque le haut des plans n'indiquent pas le nord, comme c'est en principe le cas, mais à peu près le nord-ouest.
Il suffit de comparer avec une carte de G.Maps pour s'en rendre compte. La plupart des rues de Montréal sont orientées nord-ouest/sud-est et perpendiculairement, nord-est/sud-ouest :
Agrandir le plan
Insolite, non?
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Les points cardinaux du Canada

La France est un territoire assez symétrique et tout petit. Tous les français connaissent à peu près toutes les régions qui la composent. L’ouest, c’est la Bretagne, l’est, c’est la Lorraine, le nord, la mer du Nord et le sud, la mer Méditerranée. Plutôt simple.
Le Canada au contraire est immense. Peu de québécois connaissent Vancouver et inversement. On définit ainsi mal les contours du pays : l’ouest est si lointain tandis que l’est est un méli-mélo d’îles et de presqu’îles, de caps et de péninsules, de terres et d’eau ainsi que de plusieurs provinces. Tout cela est difficile à fixer dans sa mémoire. L’est et l’ouest ont des limites confuses, inconnues pour beaucoup. Le nord, c’est les Inuits (là aussi, sans en savoir guère plus) et le sud, les E.U. (y’a une frontière bien nette, ça rassure!). On confond moins le nord et le sud, il me semble.
Tout cela pour dire qu’au Canada, il m’a toujours été moins automatique de définir l’est et l’ouest, de dire si tel endroit est à l’est ou à l’ouest. Cela m’a demandé et me demande encore une légère réflexion. Je me suis encore trompée dans l’article sur les phoques. C’est quand même amusant, non?
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Flânage ou flânerie?
En France et au Québec, tant de lieux invitent à la flânerie. De plus, le Québec, créateur de mots, nous permet aussi le flânage. Les deux mots y sont employés. Dans les deux cas, il s’agit de balade, de déambulation, voire d’errance. Parfois, les autorités s’agacent de nos badauderies, assimilées peut-être à du désœuvrement ou de la fainéantise, et le font savoir :
photo : gare routière de Montréal
Mais les badauds terriens que nous sommes s’en insurgent et le font savoir également, en scandant haut et fort le droit à la flânerie :
Que se soit de la flânerie ou du flânage, je suis une flâneuse convaincue et rien ne m’empêchera de flâner quand l’envie me prend. Ainsi, je musarderai, traînerai, lanternerai, m’attarderai, vadrouillerai, lambinerai et pendant tout ce temps, la Terre continuera de tourner...
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