Montréal a perdu le nord










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Voici une caractéristique originale de Montréal : les plans et cartes de la ville de Montréal ne sont pas tout à fait justes, puisque le haut des plans n'indiquent pas le nord, comme c'est en principe le cas, mais à peu près le nord-ouest.

Il suffit de comparer avec une carte de G.Maps pour s'en rendre compte. La plupart des rues de Montréal sont orientées nord-ouest/sud-est et perpendiculairement, nord-est/sud-ouest :


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Insolite, non?
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Les points cardinaux du Canada

Les points cardinaux sont les mêmes dans le monde entier : l'est, l'ouest, le nord et le sud. Pourtant, on a dû lier inconsciemment ces points de repère au territoire dans lequel on a grandit.

La France est un territoire assez symétrique et tout petit. Tous les français connaissent à peu près toutes les régions qui la composent. L’ouest, c’est la Bretagne, l’est, c’est la Lorraine, le nord, la mer du Nord et le sud, la mer Méditerranée. Plutôt simple.

Le Canada au contraire est immense. Peu de québécois connaissent Vancouver et inversement. On définit ainsi mal les contours du pays : l’ouest est si lointain tandis que l’est est un méli-mélo d’îles et de presqu’îles, de caps et de péninsules, de terres et d’eau ainsi que de plusieurs provinces. Tout cela est difficile à fixer dans sa mémoire. L’est et l’ouest ont des limites confuses, inconnues pour beaucoup. Le nord, c’est les Inuits (là aussi, sans en savoir guère plus) et le sud, les E.U. (y’a une frontière bien nette, ça rassure!). On confond moins le nord et le sud, il me semble.

Tout cela pour dire qu’au Canada, il m’a toujours été moins automatique de définir l’est et l’ouest, de dire si tel endroit est à l’est ou à l’ouest. Cela m’a demandé et me demande encore une légère réflexion. Je me suis encore trompée dans l’article sur les phoques. C’est quand même amusant, non?
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Flânage ou flânerie?

En France et au Québec, tant de lieux invitent à la flânerie. De plus, le Québec, créateur de mots, nous permet aussi le flânage. Les deux mots y sont employés. Dans les deux cas, il s’agit de balade, de déambulation, voire d’errance. Parfois, les autorités s’agacent de nos badauderies, assimilées peut-être à du désœuvrement ou de la fainéantise, et le font savoir :


photo : gare routière de Montréal


Mais les badauds terriens que nous sommes s’en insurgent et le font savoir également, en scandant haut et fort le droit à la flânerie :



Que se soit de la flânerie ou du flânage, je suis une flâneuse convaincue et rien ne m’empêchera de flâner quand l’envie me prend. Ainsi, je musarderai, traînerai, lanternerai, m’attarderai, vadrouillerai, lambinerai et pendant tout ce temps, la Terre continuera de tourner...

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La chasse aux phoques au Canada

Le Canada, pays vert aux grandes étendues sauvages… Tout ce qu’on a mis dans la tête des européens en ce qui concerne le caractère écolo du Canada doit être revu et corrigé car malheureusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Il y a plusieurs exemples que je peux citer, tels que l’exploitation des sables bitumineux en Alberta, l’élevage intensif au Québec pour l’exportation (méga-porcheries) ou encore la déforestation de la forêt boréale par des compagnies privées soutenues par le gouvernement, comparable à la destruction de la forêt amazonienne.


Il y a aussi la chasse aux phoques. Voir le site Internet Fourrure-torture consacré à la dénonciation de cette pratique. J’incite les lecteurs à signer la pétition et à oser regarder les vidéos, qui se passent de commentaires.


Le 5 mai dernier, l’Union européenne a adopté une législation interdisant la commercialisation des produits issus de la chasse commerciale des phoques, ce qui laisse espérer une fin du massacre annuel des phoques, notamment au Canada.


Chacun de nous peut influencer le cours des choses par nos choix en tant que citoyens et consommateurs. Soyons conscients, actifs et vigilants.

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Bombardier

On trouve actuellement de la publicité pour Bombardier, en France. J’ai pris cette photo dans une gare de province. Savez-vous que Bombardier est une entreprise canadienne dont le siège social est à Montréal?

« Spécialisée dans la construction de matériels de transports, elle est présente dans la construction aéronautique (Bombardier Aéronautique) : avions régionaux, avions d'affaires, bombardiers d'eau (Canadair)..., dans la construction ferroviaire (Bombardier Transport, leader mondial) et, jusqu'à 2006, dans les services financiers (Bombardier Capital). La société a vendu fin 2003 son secteur récréatif (fabrication de divers véhicules de loisirs : motoneiges, chasse-neige, motomarines, hors-bord, etc.) à l'entreprise Bombardier Produits récréatifs ». (source : Wikipédia, Bombardier Inc.)


Aujourd'hui multinationale, l'entreprise Bombardier a démarré en 1941 avec la commercialisation d’une autoneige, premier véhicule capable de se déplacer sur la neige. Cette autoneige est l’ancêtre de la motoneige, en grande vogue actuellement au Québec.

Je ne peux m’empêcher de m’exprimer ici sur la motoneige en tant que véhicule de loisirs : la motoneige est un engin que je n’aime pas. Elle est très polluante (moteur 3 temps), très bruyante, très dangereuse (des morts tous les ans). Pour les adeptes du ski de fond, la motoneige est un ennemi que l’on ne souhaite pas croiser. Il y a d’ailleurs beaucoup de groupements écologiques qui tentent de faire limiter leurs impacts négatifs, d’imposer plus de règlementations, voire qui s’élèvent contre ce fléau.


Les impôts

Après 8 ans de déclaration québécoise, déclarer ses impôts en France est un jeu d’enfant.

En effet, au Québec, cet exercice est tellement compliqué que presque tout le monde le fait faire par un comptable. Beaucoup deviennent d’ailleurs comptables à cette occasion car le marché est lucratif. Pour les nouveaux immigrants, perdus dans cette jungle de paperasserie, des services gratuits (ou presque) de déclarations d’impôts sont mis en place, comme à l’Union française. Des bénévoles compatissants font le travail à votre place. Il faut le préciser, il y a en fait deux déclarations à faire : celle pour le Québec et celle pour le Canada, d’où une partie de la complexité.

Mais au Québec, on peut avoir un retour d’impôts, d’où l’intérêt de faire faire sa déclaration par une personne compétente. Celle-ci trouvera (ou ne trouvera pas) les petits trucs qui permettront de récupérer un peu de $$$. Le retour d'impôts vient du fait que les impôts sont prélevés à la source, à chaque salaire reçu généralement tous les quinze jours (et non tous les mois). Mais les gouvernements provincial et fédéral se servent souvent un peu trop et doivent rembourser ensuite (après avoir fait fructifier l'argent!).

En France, la déclaration arrive pré-remplie dans votre boite aux lettres. Il suffit de relire, vérifier éventuellement et signer! Le tour est joué. Mais en contrepartie : par de retour d’impôt, seulement un retour du bâton si vous ne faites pas vos devoirs de citoyens!

Quantitativement parlant, le français, comme il se doit, se plaint de tous les impôts qu’il doit payer. Et bien, au Québec aussi, nous payons beaucoup d’impôts, plus encore qu’en France. Je n’avancerai point de chiffres ici car la tâche n’est pas si simple. Mais je pense que peu d’expatriés me contrediront.
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Film : Polytechnique

Polytechnique est un film québécois du réalisateur Denis Villeneuve. Il traite d’un événement datant de 1989, qui a marqué énormément la société québécoise. Il s’agit d’une tuerie de 14 jeunes femmes dans l’école Polytechnique de Montréal par un déséquilibré misogyne. Je connais bien cette école pour y avoir travaillé. Le film a été présenté à Cannes et chaleureusement accueilli.


D’autres fusillades de moindre ampleur ont eu lieu depuis, dans des établissements scolaires. La dernière s’est déroulée dans le collège Dawson à Montréal, en septembre 2006, faisant 2 morts, dont le tireur, et 19 blessés. J’étais à Montréal à ce moment là et l’émotion a été grande parmi la population. Bien sûr, le souvenir de l’école Polytechnique a tout de suite resurgit et a été rappelé dans les médias. Ce nouveau phénomène existe donc aussi malheureusement au Québec.


Pour ma part, je ne suis pas sûr d’aller voir le film Polytechnique, abreuvés que nous sommes de faits divers au quotidien. J’aurais plutôt le réflexe de fermer les journaux et de débrancher les TV et de m’efforcer de ne voir que les belles choses de ce monde. Mais bon… La curiosité est là tout de même…

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