Vélib’ et Bixi, des cousins à deux roues


Voici 2 systèmes de vélos en libre service, le Vélib’ parisien et le Bixi montréalais, qui va être lancé ce printemps.

Vélib’, c’est :
- Depuis le 15 juillet 2007 : le vélo en libre service de la ville de Paris
- Plus de 20 000 vélos, de 3 vitesses et 22 kg chacun
- 1 451 stations réparties dans la ville avec ses 400 km de voies cyclables
- Après un an : 26 millions d’utilisations, 18 minutes de temps de trajet moyen, 3000 vélos vandalisés et autant de disparus, 94% de satisfaction de la part des utilisateurs, 3 morts
- La première demi-heure gratuite ; 1 €, 2 €, 4 € pour les demi-heures suivantes
- Un abonnement de 1 €/jour, 5 €/semaine ou 29 €/an
- Un fonctionnement à l’année
- 30 communes limitrophes adhérentes à partir de 2009
- Un système conçu par l’entreprise JC Decaux, chef de file du mobilier urbain publicitaire en France. JC Decaux assure l’entretien des vélos et gère tout le système informatique en contrepartie de ses 1 400 espaces publicitaires.
- 20 millions d'euros de revenus d’abonnements en 2008, pour la ville de Paris
- La contraction de deux mots : vélo et liberté.


Bixi, c’est :
- Le futur vélo en libre service de la ville de Montréal
- Un lancement officiel au printemps 2009
- 2400 vélos, tout en aluminium
- 300 stations, mobiles et autosuffisantes grâce à une alimentation électrique solaire et une connexion Wifi, installées dans les arrondissements du centre de Montréal
- La première demi-heure gratuite ; 1,50 $, 3 $ et 6 $ pour les demi-heures suivantes
- Un abonnement de 5 $ par jour, 28 $/mois ou 78 $/an
- Un fonctionnement de mi-avril à mi-novembre
- Une conception et une gestion par Stationnement Montréal
- Un nom trouvé grâce aux propositions des citoyens, sous forme de concours. Près de 9000 noms y ont été soumis. Bixi = contraction de bicyclette et taxi.


Mon avis, c'est :

Un grand enthousiasme pour le Vélib’. J’ai mon abonnement annuel (29 euros par an). C'est vraiment un plaisir de faire du vélo dans cette belle ville, malgré la circulation. Il y a maintenant beaucoup de bicyclettes à Paris, hiver comme été : les utilisateurs du Vélib’ mais aussi tous ceux qui ont leur propre deux-roues et qui n’osaient pas le sortir jusque là. Les automobilistes s’y sont habitués et je trouve qu'ils font attention (mais tout de même, attention aux angles morts avec les camions et les bus, principales causes d’accidents).

Une vraie révolution urbaine, ce Vélib’ : quasiment aucun vélo en circulation il y a dix ans et aujourd’hui, des bicyclettes partout! Je considère que c’est une belle avancée, du Développement Durable avec deux D majuscules ! Le mot Vélib' fait désormais partie du langage courant, et je suis sûr qu'il sera dans le dictionnaire d'ici peu.

De nombreuses villes ont mis en place un système de vélos en libre service, à moindre échelle que le Vélib', qui reste le service le plus important au monde.
En France : Le Vélo'v à Lyon, le V'eol à Caen, le Bicloo à Nantes, le Cy'clic à Rouen, le Vélodi à Dijon, le BIP à Perpigan, etc. (essentiellement entre 2005 et 2008)
En Europe : à Berlin, Vienne, Bruxelles, Copenhague, Barcelone, Helsinki, dans plusieurs villes d'Italie et du Portugal, etc.
En Amérique du nord : le SmartBikeDC à Washington depuis 2008, premier système de vélo en libre service du continent, le BIXI à Montréal et d'autres à venir, comme à San Francisco!

Vive les vélos en ville!

Allez voir le commentaire de Francis Ménard dans le quotidien québécois Le Devoir, concernant les tarifs du BIXI. Pertinent!
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Les détecteurs de fumée arrivent en France

Une loi vient d’être votée en France pour rendre obligatoire la présence de détecteurs de fumée chez les locataires comme chez les propriétaires. J'ai lu cette information dans le quotidien Le Parisien, ce matin, en buvant mon café.

En Amérique du nord où les incendies sont très fréquents, dus à la structure des édifices, les détecteurs de fumée font depuis longtemps partie du paysage. A Montréal, les appartements et maisons en sont équipés (l'avertisseur de fumée est obligatoire).

Faudra t-il que vous connaissiez cette expérience, chers français, lorsque, alors que vous cuisinez consciencieusement un nouveau plat, le détecteur se déclenche soudain avec une telle force que que vous sursautez, les casseroles se mettent à valser, vous cherchez alors désespérément quoi faire, un doigt dans chaque oreille : ouvrir la fenêtre ou appuyer sur le bouton arrêt de l'alarme, ce qui ne sert à rien car ça ne marche pas… Et le chat qui se met à miauler, le chien à hurler, les voisins qui passent la tête à leur fenêtre et qui s’énervent ! Vous finissez par arracher la pile de cet engin maudit qui vous a fait rater votre cuisine préparée avec amour pour votre tendre moitié.

Je ne vous raconte pas ceci pour vous dissuader d’installer un détecteur, car je pense que c’est une question de sécurité publique. Il faut seulement le placer loinnnnnnnnnnnn de la cuisine.

Et la pile ? A Montréal, afin de créer des réflexes de bons citoyens, on incite les habitants à changer de piles à chaque changement d’heure, soit deux fois par an (Changement d’heure, changement de pile !). Bon, une fois par an, il me semble que ça suffirait, il faut aussi penser à l’environnement, que diable !

Au fait, voici à quoi ça ressemble, un détecteur de fumée : c’est petit, rond, blanc et ça se fixe en principe au plafond…

Yes, week-end !



Petite récupération sympathique du slogan Yes, we can du président Obama sur un panneau publicitaire à Paris.










cliquer pour agrandir


Aussi, 120 députés de gauche lancent le "Yes, week-end!". Cette tribune, signée par des parlementaires PS, PCF, Verts et PRG (parti socialiste, communiste, verts et radicaux de gauche) protestent contre l'extension du travail dominical souhaitée par le gouvernement.







Quel succès,

ce slogan !


Les français râlent… contre l’hiver

Des propos entendus sur le froid de cet hiver, en France, m'ont fait écrire ce petit texte, un brin moqueur :

L’hiver est froid...
L’hiver est long...
Disent les français.

L’hiver existe encore ?
Réagissons !
Abolissons ce fléau !
Allons dans la rue,
Manifestons !

Brandissons nos bannières :
« Non à l’hiver ! »
Préservons nos températures
« Non à la vie dure ! »
Luttons pour un été toute l’année
Nous l'avons mérité !
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Le Nunavut fête ses 10 ans

Le 1er avril 1999, le Nunavut est officiellement devenu le troisième territoire* canadien. Il est issu d'une scission avec les Territoires du Nord-Ouest, après 23 ans de revendications par les autochtones eux-mêmes. Nunavut signifie « notre terre », en Inuktitut.

J’étais tout juste arrivée au Québec, en 1999, et je me souviens bien de la pièce de deux dollars à l’effigie du Nunavut, créée à cette occasion :

Le Nunavut est un immense territoire de plus de 2 millions de kilomètres carrés de terre et d'eau (trois fois la France). Sa capitale, Iqaluit, a une population de 4 500 habitants, sur un total d'environ 30 000 âmes. La température moyenne en janvier est de -30° C alors qu'en juillet elle atteint 15° C. Iqaluit jouit de journées de 24 heures de soleil en juin mais de 6 heures en décembre.

Le Nunavut est habité principalement par des Inuits, ce qui signifie « êtres humains » en Inuktitut, la langue inuit. Depuis leur sédentarisation, les Inuits du Canada vivent dans 53 villages situés au Labrador, au nord du Québec (le Nunavik), dans les Territoires du nord-ouest et au Nunavut. Si on ajoute l'Alaska et le Groenland, on compte environ 150 000 Inuits au total.

Pour commémorer les 10 ans du Nunavut, plusieurs événements sont proposés au Centre culturel canadien, à partir de ce mois de février, tel que expositions (art, changements climatiques), spectacles (Grande soirée arctique le 12 mars), contes du grand nord (mercredi 18 février). Il y aura aussi Les nuits polaires, du 8 au 15 mars (Festival du film polaire, Week-end des nuits polaires), proposé par GNGL, agence de voyage à destination du grand nord.
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* Le Canada est composé de dix provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve / Labrador) et de trois territoires (Yukon, Territoires du nord-ouest, Nunavut). La différence majeure entre une province et un territoire canadien est que les provinces sont une création d'un acte de constitution, alors que les territoires sont créés par une loi fédérale.


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Les sucres Daddy, courts ou longs ?

J'ai acheté des sucres en morceaux Daddy pour la première fois depuis mon retour en France. Vous savez, la boite rose vif qui s’ouvre sur le dessus. Au Québec, on consomme surtout du sucre en poudre et j’avais gardé cette habitude.


Mais j'ai réalisé que mes sucres sont longs et me suis souvenue qu’il existe aussi la version sucres courts. Dans ma « vie antérieure », je détestais les sucres longs. En effet, il faut toujours les couper au tiers pour avoir une quantité acceptable dans le café. On se retrouve alors avec plein de petits morceaux inégaux dans le sucrier et des grains de sucre qui ont volé de partout. Et à la fin, on doit grouper les petits bouts pour reformer des doses correctes. Pas pratique. Non, non, je ne suis pas maniaque. C’est juste pas pratique.


Je peux comprendre maintenant pourquoi ces boites étaient si nombreuses et aussi bien visibles de tous, au bout de l’allée du magasin. Je parierais qu’ils n’arrivent pas à s’en débarrasser. A notre époque où la mode est au light, ça ne m’étonnerait pas…


Je fini donc cette boite et la prochaine fois, j'achète une boite de sucres en morceaux COURTS, my Daddy !

- madeleine proust - retour expatriation

Six communes "Montréal" en France

J'ai découvert tout récemment que le toponyme Montréal n’a pas l’exclusivité… Pour éviter toute confusion, il faudra désormais l’appeler Montréal du Québec. En effet, il fait concurrence, en France, avec SIX Montréal !

Eh oui, il faut le savoir, six communes dénommés Montréal existent en France. Même orthographe ! Quel plagiat ! Qui a copié l'autre ? Elles ont en plus l’air d’avoir un petit cachet bien de chez elles dans des décors de rêves, qui ferait bien des jaloux...


1- Montréal, Ain, 3609 hab.
2- Montréal, Aude, 2000 hab.
3- Montréal, Gers, 1639 hab.
4- Montréal, Ardèche, 387 hab.
5- Montréal, Yonne, 175 hab.
6- Montréal, Drôme, 33 hab.



Certes, les six villages, même réunis, ne font pas le poids en terme de population, face à Montréal du Québec. Mais, quoi qu'on en pense, ils méritent leur place dans ce blog, dans nos esprits et dans nos futures visites touristiques.

Ils l'ont compris, l'union fait la force : Les Montréal de France se sont associées comme les six doigts de la main (oups!). Chaque année et à tour de rôle, un maire invite les représentants et habitants des autres communes. Au programme : visite de la région et repas festif à l'ombre des platanes, tout de sangliers et de vins coulant à flots, comme il se doit dans un vrai village gaulois. Mais bon, je m'égare...

Et nous autres, habitants et ex-habitants de Montréal du Québec, pourrions-nous être invités, juste une fois, à festoyer, entre montréalais ? Ben, c'est vrai, quoi, faudrait un peu penser à nous...

Une librairie québécoise à Paris

La Librairie du Québec se situe à Paris, 30 rue Gay Lussac, dans le 5ème arrondissement.

Elle vaut la peine d'être mentionnée car, pour y être retournée il y a peu de temps, je l'ai trouvé vraiment riche : romans, livres pour enfants, très beaux ouvrages traitant des peuples autochtones, livres de sciences humaines, environnement, sciences, didactique des sciences, cuisine québécoise (et oui!), etc. J’arrête là la publicité gratuite.


Ouf ! Un peu de Québec à Paris !

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La madame du Québec

Au Québec, « mademoiselle » n’existe pas *.

Et « dame » dans le langage parlé, non plus !

On dit « la madame » :

« La madame m’a dit… »

« Demandons à la madame… »


Regardez une des premières publicités du géant alimentaire Wal-Mart à l'occasion de son implantation au Québec dans les années 1990, tellement ridicule qu'elle en est devenue une référence :





L’expression « La madame était contente » fait depuis partie de la culture québécoise. Wal-Mart l'a même ressorti des placards en 2006.



J’ai aussi trouvé cette chanson d’Urbain des Bois, chanteur québécois :


La madame

La madame habitait seule
Avec son chat angora
Elle habitait sur la rue morose
Mais pensait déménager
Sur une rue avec des arbres
Elle pensait à la rue désirable
Mais le loyer était pas abordable
Elle travaillait pourtant jour et nuit, debout
Pour ramasser des sous
Mais l'argent ça va, ça vient
Ça vient, ça va
Ça coule entre les doigts
Elle était waitriste et travaillait
Jour et nuit, debout
Pour un pauvre tip


* voir message Mesdemoiselles de France

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