Les sucres Daddy, courts ou longs ?

J'ai acheté des sucres en morceaux Daddy pour la première fois depuis mon retour en France. Vous savez, la boite rose vif qui s’ouvre sur le dessus. Au Québec, on consomme surtout du sucre en poudre et j’avais gardé cette habitude.


Mais j'ai réalisé que mes sucres sont longs et me suis souvenue qu’il existe aussi la version sucres courts. Dans ma « vie antérieure », je détestais les sucres longs. En effet, il faut toujours les couper au tiers pour avoir une quantité acceptable dans le café. On se retrouve alors avec plein de petits morceaux inégaux dans le sucrier et des grains de sucre qui ont volé de partout. Et à la fin, on doit grouper les petits bouts pour reformer des doses correctes. Pas pratique. Non, non, je ne suis pas maniaque. C’est juste pas pratique.


Je peux comprendre maintenant pourquoi ces boites étaient si nombreuses et aussi bien visibles de tous, au bout de l’allée du magasin. Je parierais qu’ils n’arrivent pas à s’en débarrasser. A notre époque où la mode est au light, ça ne m’étonnerait pas…


Je fini donc cette boite et la prochaine fois, j'achète une boite de sucres en morceaux COURTS, my Daddy !

- madeleine proust - retour expatriation

Six communes "Montréal" en France

J'ai découvert tout récemment que le toponyme Montréal n’a pas l’exclusivité… Pour éviter toute confusion, il faudra désormais l’appeler Montréal du Québec. En effet, il fait concurrence, en France, avec SIX Montréal !

Eh oui, il faut le savoir, six communes dénommés Montréal existent en France. Même orthographe ! Quel plagiat ! Qui a copié l'autre ? Elles ont en plus l’air d’avoir un petit cachet bien de chez elles dans des décors de rêves, qui ferait bien des jaloux...


1- Montréal, Ain, 3609 hab.
2- Montréal, Aude, 2000 hab.
3- Montréal, Gers, 1639 hab.
4- Montréal, Ardèche, 387 hab.
5- Montréal, Yonne, 175 hab.
6- Montréal, Drôme, 33 hab.



Certes, les six villages, même réunis, ne font pas le poids en terme de population, face à Montréal du Québec. Mais, quoi qu'on en pense, ils méritent leur place dans ce blog, dans nos esprits et dans nos futures visites touristiques.

Ils l'ont compris, l'union fait la force : Les Montréal de France se sont associées comme les six doigts de la main (oups!). Chaque année et à tour de rôle, un maire invite les représentants et habitants des autres communes. Au programme : visite de la région et repas festif à l'ombre des platanes, tout de sangliers et de vins coulant à flots, comme il se doit dans un vrai village gaulois. Mais bon, je m'égare...

Et nous autres, habitants et ex-habitants de Montréal du Québec, pourrions-nous être invités, juste une fois, à festoyer, entre montréalais ? Ben, c'est vrai, quoi, faudrait un peu penser à nous...

Une librairie québécoise à Paris

La Librairie du Québec se situe à Paris, 30 rue Gay Lussac, dans le 5ème arrondissement.

Elle vaut la peine d'être mentionnée car, pour y être retournée il y a peu de temps, je l'ai trouvé vraiment riche : romans, livres pour enfants, très beaux ouvrages traitant des peuples autochtones, livres de sciences humaines, environnement, sciences, didactique des sciences, cuisine québécoise (et oui!), etc. J’arrête là la publicité gratuite.


Ouf ! Un peu de Québec à Paris !

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La madame du Québec

Au Québec, « mademoiselle » n’existe pas *.

Et « dame » dans le langage parlé, non plus !

On dit « la madame » :

« La madame m’a dit… »

« Demandons à la madame… »


Regardez une des premières publicités du géant alimentaire Wal-Mart à l'occasion de son implantation au Québec dans les années 1990, tellement ridicule qu'elle en est devenue une référence :





L’expression « La madame était contente » fait depuis partie de la culture québécoise. Wal-Mart l'a même ressorti des placards en 2006.



J’ai aussi trouvé cette chanson d’Urbain des Bois, chanteur québécois :


La madame

La madame habitait seule
Avec son chat angora
Elle habitait sur la rue morose
Mais pensait déménager
Sur une rue avec des arbres
Elle pensait à la rue désirable
Mais le loyer était pas abordable
Elle travaillait pourtant jour et nuit, debout
Pour ramasser des sous
Mais l'argent ça va, ça vient
Ça vient, ça va
Ça coule entre les doigts
Elle était waitriste et travaillait
Jour et nuit, debout
Pour un pauvre tip


* voir message Mesdemoiselles de France

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Mesdemoiselles de France

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs
Messieurs, Mesdames, blablabla...

Mesdames qui êtes mariées
Mesdemoiselles, pas encore
Et Messieurs, on s'en f...
Eh bien voyons, pourquoi cela ?

Et vous, les pacsées et concubines :
êtes-vous dames ou demoiselles ?
Et Mesdames les divorcées,
faudrait-il que vous perdiez votre titre ?

Mesdemoiselles, le mariage est-il pour demain,
après-demain ou est-ce déjà bien tard ?
Lorsque les pétales seront fanées,
comment faudra t-il vous nommer ?

En attendant, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
sachez que tout cela me paraît dépassé
et que la langue française de France
devrait un peu évoluer !
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Les Amérindiens aiment "Barack Aigle noir"

Source : The New York Times, traduit par le Courrier International (22 au 28 janvier 2009)

Des centaines d'Amérindiens ont fait le voyage le 20 janvier dernier en direction de Washington, pour l'investiture d'Obama. Celui-ci a reçu de la nation Crow le nom de Barack Black Eagle [Barack Aigle noir].


« Pourtant, loin de l'euphorie et du bouillonnement d'idées, certains demeurent sceptiques. " Obama reste un homme politique, et moi je reste indien" lance le célèbre écrivain amérindien Sherman Alexie. "Je trouve qu'ils ont tous l'air de signataires de traités", poursuit Alexie, paraphrasant le musicien sioux John Trudell. [...]

Très souvent, ces premiers Américains sont invisibles, figés à jamais dans des images mythiques du passé. Ils sont présents sur les photos de Curtis et dans les tableaux de Remington et nous entendons parler d'eux à travers ce qu'en disent les milieux new age. Ils sont cools, ces Indiens. Et puis, dès qu'un nouveau casino ouvre près de l'autoroute, ou qu'une exposition de poteries fait parler d'elle, nous nous rendons compte qu'ils sont toujours là, parmi nous. [...]

Le combat épique des amérindiens a toujours consisté à essayer d'éviter de se faire engloutir par la culture dominante. Les indiens représentent moins de 2% des 300 millions d'Américains. La perte de leurs territoires a eu des effets dévastateurs. Les Indiens meurent plus jeunes que la plupart des Américains, ils souffrent de taux de suicide plus élevés, d'alcoolisme et de problèmes nutritionnels. [...]

Les Indiens qui ont été spoliés avec une brutalité proche du génocide se sentent proches de ceux dont les ancêtres sont arrivés ici enchainés, même si Obama est le fils d'un immigré. [...]
Dans le pays indien, où le désespoir imprègne jusqu'au paysage, le cynisme s'installe dès le plus jeune âge. [...] " La quête de l'identité est au cœur de la vie d'Obama [...]. C'est le combat des Indiens" ». [...]
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Obama : YES ! Harper, noooooooooo

Extrait d'un article paru dans The Globe and Mail (journal canadien anglophone) et traduit par Le Courrier International (22 au 28 janvier 2009).

« Le nouveau président américain Barack Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper ont à peu près autant en commun que John Kennedy et John Diefenbaker (Premier ministre du Canada, de 1957 à 1963). Pas seulement parce que l'un est à gauche tandis que l'autre est conservateur. Le premier est un visionnaire tandis que l'autre est plutôt lent au démarrage. L'un est un communicant hors pair, tandis que l'autre a passé presque tout son premier mandat à essayer de ne pas communiquer. Obama privilégie le consensus. Harper préfère diviser pour mieux régner. Obama envisage le monde comme une grande famille. Harper penche davantage pour le choc des civilisations. Le nouveau président américain va fermer le centre de détention de Guantanamo alors que le Premier ministre canadien ne voyait pas d'inconvénients à son existence. Et Obama va bientôt mettre un terme à la guerre en Irak, un conflit auquel Harper ne voyait pas non plus d'inconvénients.

Obama est un grand cru, Harper une piquette. L'un est source d'inspiration, l'autre non. L'un fait la fierté des Américains tandis que l'autre indiffère les Canadiens. Mais le plus frappant, c'est que le nouveau président américain est probablement plus proche des valeurs canadiennes que le premier ministre canadien, dont l'état d'esprit reflète davantage celui de Calgary ou du Texas ». [...]
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Le discours d'investiture d'Obama

L'arrivée d'Obama à la tête des États-Unis n'a pas de lien direct avec ce blog, avec le Québec ou avec la France. Mais il a à voir avec la planète entière et il m'est impossible de ne pas l'évoquer ici, tant les attentes sont grandes et l'événement hors du commun.

Je me souviens de la grande déception de mes professeurs de l'UQAM (Université à Montréal) lorsque Al Gore a été battu contre W. Bush en 2000. Je pense que cette élection d'Obama est une grande avancée pour l'histoire, quoi qu'il arrive par la suite. J'étais à Washington il y a deux semaines, sur ces lieux chargés d'histoire et de symboles. Je peux imaginer d'autant mieux l'émotion de tous ces gens écoutant le discours d'Obama (en anglais), sur l'immense esplanade faisant face au congrès.


Voici les extraits qui m’ont le plus touchés :


[…] and each day brings further evidence that the ways we use energy strengthen our adversaries and threaten our planet. Remise en cause de l’utilisation de l’énergie : sa source géographique et surtout ses effets sur l’environnement. Ceci est de bon augure… We will harness the sun and the winds and the soil to fuel our cars and run our factories. Oui, il faut utiliser le vent et le soleil comme source d’énergie ! […] and roll back the spectre of a warming planet. Il faut contrer le spectre du réchauffement climatique. Quel changement radical par rapport au prédécesseur!


On this day, we gather because we have chosen hope over fear, unity of purpose over conflict and discord. Enfin, la peur est rejetée comme moteur de rassemblement. J’espère que certains autres politiciens que je ne nommerai pas en prendront de la graine…


[…] a nation cannot prosper long when it favours only the prosperous.
Une nation ne peut prospérer si elle ne prend en compte que les nantis. Comme c'est bon à entendre !


We are a nation of Christians and Muslims, Jews and Hindus - and non-believers. Même les musulmans et les non-croyants ont leur place dans la nation américaine… Vive la diversité!


[…] we say we can no longer afford indifference to the suffering outside our borders; nor can we consume the world's resources without regard to effect. For the world has changed, and we must change with it. Nous ne pouvons plus supporter la souffrance à l'extérieur de nos frontières, ni consommer les ressources du monde sans considérer ses effets. Eh oui, il y a un monde à préserver au delà de l’Amérique…


[…] and why a man whose father less than 60 years ago might not have been served at a local restaurant can now stand before you to take a most sacred oath. Evocation de son propre père qui a vécu la ségrégation et dont le fils devient président des Etats-Unis. C’est une des phrases les plus fortes du discours d’Obama, à mon avis : la ségrégation aux E.U. contre les afro-américains, c’était hier…


Espérons que tout ceci sera suivi d'effet !


Note : lisez le message de Anne Sinclair dans son blog. Madame Sinclair est une journaliste française et vit à Washington avec son mari Directeur du FMI... Egalement, la chronique de Pierre Foglia, un des journalistes québécois les plus fameux, du journal La Presse.

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Faire du ski au coeur de Montréal

Ce qui est formidable, à Montréal, c'est qu'il est possible de pratiquer les sports d'hiver en pleine ville.

Effectivement, le meilleur moyen de bien passer les mois d'hiver, c'est de pratiquer les sports adaptés à cette saison. Et il y a l'embarras du choix.

A Montréal, il est possible de pratiquer un bon nombre de ces sports sans démarrer un moteur de voiture. En effet, le parc du Mont-Royal, appelé aussi la Montagne, est situé en plein cœur de la ville. Il s'agit d'une colline de 235 mètres d'altitude, surgit de terre au milieu d'une grande plaine et préservée du béton. La Montagne est un des lieux favoris pour pratiquer le ski de fond, la planche à neige, la raquette, la luge ou encore le patinage, et aussi bien sûr la marche à pied et le jogging, et même le vélo ! Pour ma part, il me suffisait de faire 50 mètres pour chausser mes skis, parfois avec les patins dans le dos. Le bonheur !

Même au plus froid de l'hiver, la Montagne est le lieu de toutes les promenades et un grand terrain de jeux pour tous, petits et grands.



Patinage au Lac des
Castors, et pistes
de luges en arrière.

Le temps des fêtes à Montréal

Au Québec, il y a le temps des sucres en avril, le temps des pommes en septembre et le temps des fêtes en décembre. La vie et les activités sont très organisées en fonction des saisons.

En avant goût du temps des fêtes, tous les salariés ont droit au party de bureau, courant décembre.

Déjà une ou deux bordées de neige ont blanchi le paysage. Les guirlandes lumineuses et les bonhommes de neige gonflables surgissent dans les jardins blancs. Les rues sont belles !

Beaucoup ont une semaine de congé imposée entre Noël et le jour de l’an et d'autres ont les deux « ponts ». Certains en profitent pour aller au chalet. Pour ceux qui restent en ville, c’est la ruée vers les magasins pour y trouver les derniers cadeaux, après une marche d’approche parfois périlleuse : marche crispée en pingouin sur les trottoirs verglacés et/ou à la queue leu leu sur des trottoirs partiellement déneigés !



Et hop ! On transporte le sapin dans le dos, et bébé suit à l'arrière, dans le traineau !









Noël se déroule en famille et le réveillon, en famille ou entre amis.

Le 26 décembre, c’est le Boxing day c'est-à-dire une journée (voire plusieurs) de super soldes. Certains n’hésitent pas à se poster bien avant l’heure d’ouverture pour dénicher les meilleures aubaines !




Le temps des fêtes tout juste terminé, voilà les sapins gisant sur les trottoirs...
Décorés, admirés, au cœur des réjouissances et déjà, ils sont rabaissés au rang des objets encombrants à vite se débarrasser !


Au Québec, la bienséance veut qu'on se souhaite la bonne année entre les deux fêtes et la première semaine de janvier. En France, c'est tout le mois de janvier. Nous sommes le 15, je suis rentrée en France, donc j'ai encore le temps de vous souhaiter une bonne année !
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